De Santiago à Fisterra , de Fisterra à Santiago 200 km

Depart de Santiago pour Fisterra

Les horreos d' Olveiroa

Le chemin dans la lande

À la croisée des chemins, un calvaire .

Pause avant un coup de collier !

Tout au bout cabo Fisterra

Kilomètre zéro ! Et oui nous y sommes.

Dernière nous l'Amérique .....

Sur le retour,l'église de Casa Nova.

 Le 21/5 De Santiago à Olveiroa  59 km

Réveil matinal par nos voisins espagnols manquants de discrétion.....

Départ à 8 h de Santiago, nous passons par la place de la cathédrale pour faire une dernière photo devant le Parador, les premières personnes que nous croisons sur la place, sont Olivier et sa maman que nous avions rencontrées à Alto Poïo et avec qui nous avions partagé un bon moment .

C'est drôle ses moments ou nous croisons, re croisons les gens, pourquoi ceux là ? hasard ou destin ? Ce qui est  certain , c'est que nous sommes heureux de nous voir et de nous souhaiter en nous quittant le meilleur pour les uns et les autres.

Nous prenons le chemin après un dernier regard sur la cathédrale , le chemin suit  un bois d'eucalyptus, régal du matin, mais très vite la montée est si rude que nous abandonnons le chemin et son bois si tranquille pour la route nationale que nous suivrons pendant 30 km . Heureusement elle n'est pas très fréquentée et elle suit  le bois d'eucalyptus, nous profitons tout de même des odeurs du matin. Les bosquets de genêts alternent avec les fougères et des bouquets de digitales qui  parsèment  le décor de leur belle couleur fuchsia .

À midi nous faisons notre pause recharge batteries et repas , nous sommes à 20 km de notre lieu d'hébergement. Nous arrivons à 15 h dans un petit hameau de granit typiquement galicien. Nous prenons une chambre pour nous tout seul , ha! Enfin une nuit peut être complète et paisible sans concert de ronfleurs, rien que nos ronflements à nous .....

Il nous reste 35 km pour arriver au bout de la terre d'Espagne, ce sera le  but de demain.  

Lundi 22/ 5 Olveiroa/ Fisterra/ hospital 69 km

Départ pour Fisterra , la nuit à été excellente , le gîte d'Olveiroa était parfait , calme,  propre, tout pour le repos bien mérité du pèlerin tenace et courageux qui entreprend de faire le chemin jusqu'au bout à pied ou à vélo.

Nous prenons la route à 8 h nous roulons pendant quelques km sur le goudron , nous croisons le chemin et nous décidons de l'emprunter bien que notre guide nous indique de suivre la route. La piste  est magnifique, entre pins, genêts et eucalyptus, nous avons toujours le même plaisir à rouler sur ces chemins de terre. La vigilance doit certes être constante car le sentier est parfois sableux et glissant. Au bout de quelques kilomètres nous  arrivons au sommet d'un plateau , vaste lande de bruyère et de genêts , au loin nous apercevons la mer. Fatigués par une descente raide et dangereuse nous prenons la route, nous ne sommes plus qu'à une Quinzaine de  km du but. 

A Sardeina nous nous arrêtons dans un bar pour recharger nos batteries , ce matin le trajet a été long, mouvementé et en plus nous avions le vent de face, tout pour user les batteries et les bonhommes . Après notre pause nous repartons pour ce fameux Cabo Fisterra . 

Le but est atteint, là encore petit moment d'émotion , nous sommes arrivés au bout de notre rêve . 

Nous passons un petit moment à regarder la mer , à déambuler autour du phare, nous discutons  avec 2 françaises et un monsieur Hollandais qui a fait deux fois le chemin à vélo, il nous félicite chaleureusement. Pour un peu nous nous sentirions héroïque ! N'exagérons rien , c'est certainement un challenge que nous nous étions donnés et  que nous avons accompli. Mais rien de vraiment glorieux,  juste le plaisir d'avoir fait tous les deux ce bout de chemin ensemble. 

Mais voilà le moment du retour est arrivé nous reprenons la route direction Santiago via L'hospital ou René à repéré une auberge. Nous nous arrêtons pour déjeuner dans le restaurant ou nous avons rechargé nos batteries à l'aller. Nous nous régalons de poulpes à la plancha . 

Mais la route n'est pas fini il nous reste une trentaine  de kilomètres  à faire . René à un rhume carabiné , il mouche , éternue ... difficile de pédaler dans ces conditions en plus depuis que nous avons quitté  Fisterra la route ne cesse de monter, normal me direz vous,  nous sommes partis du point Zéro ! 

A une dizaine de km de notre point d'arrivée,  la batterie de René déclare forfait . Il faut dire que nous avons roulé depuis le début face au vent . Nous arrivons dans un hameau espérant trouver un bar pour mettre un coup de fouet à nos batteries , incroyable personne dans le bled, en désespoir de cause Rene sonne à une porte . Une dame nous ouvre et après les explications de René qui maitrise parfaitement le langage des signes , elle comprend ce que nous voulons. Elle nous fait gentiment rentrer chez elle , nous branchons nos batteries ,au bout d'une demi-heure nous pouvons repartir . Nous arrivons très vite à l'auberge. Ce soir ce sera une chambre pour deux dans un joli hameau entouré d'horréos ( grenier à grains ) .

Mardi 23/5 ,l'Hospital  / Santiago. 64 km 

Réveil à 7 h à 8h 30 après un petit déjeuner à l'auberge, nous sommes prêts. 

Nous décidons de ne pas prendre le chemin mais la route. Dans notre tête le chemin est fini, il faut rentrer le plus directement possible. Que vous dire , rien de bien particulier, la route est assez circulante mais une large bande cyclable nous rassure un peu, le vent à décidé de nous ennuyer jusqu'au bout et ce matin encore nous l'avons de face, ce qui nécessite un coup de pédale  un peu plus violent. 

À midi nous nous arrêtons à l'auberge (nous avons alors 999.99 km au compteur ) pour un dernier repas pèlerin et un repos nécessaire avant de vraiment terminé ce Camino Frances. Il nous reste 20 km à faire avant d'atteindre Santiago et de retrouver la voiture. ( que nous espérons récupérer en état de marche, nos vélos ne pourront pas là tracter !!!! )

Nous retenons une pensée de ce chemin que nous avons envie de vous faire partager :

" Ne rêve pas ta vie, vis tes rêves "..... " no sueñes tu vida, vive tus sueños "

Nous ne savons pas si cette phrase vous inspire, mais nous oui !!!!! 

Plein de bises à vous tous. À nos prochaines aventures qui sont déjà entrain de mûrir dans un coin de notre tête .....

Martine et René.